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Analyse du film Smoke

« Smoke » est un film sur l’importance des mots, des secrets que chacun portons en nous et sur le tabac. Il se déroule parmi des hommes seuls et quelques femmes qui construisent un petit monde au milieu d’une grande ville, un monde basé sur la tristesse, les secrets, comment tuer le temps et profiter d’une bonne cigarette. Les créateurs de cette oeuvre se basent sur la confiance du pouvoir des mots: ces gens parlent, tissant des rêves chimériques en imaginant ce dont ils ont besoin pour s’en sortir.

Ce film révèle les liens invisibles qui unissent les gens et donne des reflets de sens dans un monde de souffrance, de violence, de solitude et de séparations.

Le centre du film est la Brooklyn Cigar Co., au coin de Third Street et Eighth Avenue. Pour Auggie Wren, qui en est propriétaire, le magasin est le centre du monde – à tel point que chaque matin, il se tient en face et prend une photo.

Ce film extraordinaire réunit le talent de haut niveau du scénariste Paul Auster (The Music of Chance) et du réalisateur Wayne Wang (The Joy Luck Club). Cinq histoires entremêlées tournent autour d’un magasin de cigares de Brooklyn en 1990. Auggie (Harvey Keitel) est le patron haut en couleur de cet endroit qui à une des meilleures répliques du film :

« Les gens disent qu’il faut voyager pour voir le monde. Parfois, je pense que si vous restez simplement au même endroit et gardez les yeux ouverts, vous allez voir à peu près tout ce que vous pouvez retenir. »

Auggie – Smoke

Il montre ses albums photos à Paul (William Hurt), un écrivain qui est un client régulier : « C’est mon projet. Ce que vous appelleriez l’œuvre de ma vie. Paul observe que toutes les photos sont identiques. « Elles sont toutes pareilles », dit Auggie, « mais chacune est différente de toutes les autres. » Puis Paul voit quelqu’un qu’il connaît sur l’une des photos : sa femme, qui était enceinte lorsqu’elle a été tuée par balle un matin dans la rue devant le magasin. « C’est Ellen », dit-il. « Regarde-la. Regarde ma douce chérie. » Et il se met à pleurer. Soudain, plus aucune des photos ne se ressemblent.

L’un des sujets de « Smoke » est la façon dont les vies sont changées par de petits détails. Auggie pense parfois que si Ellen ne lui avait pas rendue la monnaie exacte ce triste matin, si une petite chose l’avait ralentie d’une seconde, elle n’aurait pas croisée la trajectoire de la balle.

Paul aussi a changé sa vie. Un jour après avoir acheté son paquet de Te-Amos au Brooklyn Cigar Co., il marche distraitement dans la rue lorsqu’un camion ne manque de le renverser, mais il est tiré en arrière et sauvé par un jeune homme nommé Rashid (Harold Perrineau, Jr.). Paul insiste pour qu’il fasse quelque chose pour Rashid ; c’est une règle universelle que lorsque quelqu’un vous sauve la vie, vous le remboursez. Rashid résiste, mais se contente finalement d’une limonade.

Rashid finira par vivre quelques jours dans l’appartement de Paul, malgré l’indignation de la tante de Rashid, qui ne comprend pas cette situation.

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La vie continue. Et une ancienne petite amie d’Auggie (Stockard Channing) débarque en lui annonçant que Felicity (Ashley Judd), qui pourrait être sa fille, est enceinte. Rashid, qui s’avère être un garçon très éduqué et utilise un langage intellectuel, s’avère être un autre enfant abandonné : après la mort de sa mère il y a des années, son père a disparu. Puis Rashid (dont le vrai nom s’avère être Thomas Jefferson Cole) suit son père (Forest Whitaker) jusqu’à une station-service d’une petite ville, où . . .

Eh bien, où encore une autre coïncidence révèle que la vie ne se déroule pas par plan, mais par hasard, souvent assistée par la coïncidence, l’ironie et la chance – à la fois bonne et mauvaise. Il y a 8 millions d’histoires dans cette ville, et « Smoke » ne veut en raconter que huit. Le résultat semble parfois artificiel, comme si la prochaine révélation était une peu tiré par les cheveux, mais l’écrivain, Paul Auster, et le réalisateur, Wayne Wang, mettent une telle douceur dans la matière et une telle grâce dans les acteurs que le film vous lance un sortilège.

Moment d’anthologie à la fin du film, lorsque Auggie raconte à Paul une histoire de Noël à propos d’un voleur, d’un portefeuille manquant et d’une vieille femme aveugle.

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En ce qui concerne Harvey Keitel. Je me demande si j’ai vu un autre acteur dans plus de films risqués, expérimentaux ou tout simplement loufoques. Un jour il campe en philosophe de la boutique de cigares. Mais regardez sa filmographie, le vilain « Bad Lieutenant », un Mr Fixit dans « Pulp Fiction », le voisin paria dans « The Piano », un escroc dans « Reservoir Dogs » et un escroc mais père aimant dans « Crimes imaginaires » – et dans le « Regard d’Ulysse », lauréat du prix du jury à Cannes, c’est un cinéaste grec en exil.

Il a une vrai gueule, une présence et une voix si immuable qu’on pourrait penser qu’il joue toujours le même rôle, mais ce n’est pas le cas. Dans « Smoke », il est le tronc qui tient tout ensemble : non seulement des acteurs, mais du public, qui écoute attentivement toutes ses histoires en se demandant comment tout cela s’intègre.

Le film est une création délicate, sans grosses punchlines ni effets de style. En le regardant, j’étais transporté dans l’instant : On se concentre sur ces personnes errantes, perdues dans leur vie. Smoke est une pure merveille qui explique tout en délicatesse les liens spirituels qui unissent les gens et fournissent des reflets de sens dans un monde de souffrance, de perte, de violence, de solitude et de séparations.

Après, je me suis senti bien avec eux, bien parce que c’étaient des gens sympathiques, mais bien aussi parce que le scénariste et le réalisateur ont pris soin de leur offrir des dialogues qui correspondait à leurs besoins.

De tous les handicaps de la vie, le pire doit être l’incapacité d’exprimer ce que vous ressentez.

Smoke, affiche du film

Ben Blanco ( Live Sensei )

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